Histoires

Des bénévoles discutent de leur chirurgie orthopédique

COF
La Fondation Canadienne d'Orthopédie

Un service qui « atténue la peur de l’inconnu »

Qu’est-ce qui peut avoir le plus d’impact lorsqu’on a un problème orthopédique? Karen Moreland, qui a eu une scoliose (déviation de la colonne vertébrale), croit le savoir : la chirurgie, la physiothérapie et les médicaments peuvent tous faire une différence, selon Mme Moreland, chercheure en investissement de Calgary. Mais, pour les malades, il est tout aussi essentiel de s’informer.

« Il faut s’informer, explique Mme Moreland. Il faut connaître sa condition pour pouvoir poser les bonnes questions. Et parler à quelqu’un qui a eu la même affection et s’en est sorti permet d’atténuer la peur de l’inconnu. »

C’est pourquoi Mme Moreland est ravie d’être bénévole pour Connexion Ortho, un programme téléphonique de soutien par les pairs offert par la Fondation Canadienne d’Orthopédie.

Dans le cadre de ce programme, un malade en attente d’une chirurgie est jumelé à un bénévole formé qui a déjà subi une intervention semblable. Les bénévoles de Connexion Ortho reçoivent une formation afin de pouvoir offrir soutien et encouragements aux malades et de les aiguiller vers les ressources communautaires appropriées au besoin.

Mme Moreland a appris l’existence du programme en communiquant avec la Fondation Canadienne d’Orthopédie, en 2006, parce qu’elle cherchait des renseignements relativement à la chirurgie de la colonne qu’elle devait subir. Aucun des bénévoles n’avait été dans sa situation particulière, mais la Fondation lui a tout de même offert de précieux conseils, notamment sur les discussions avec son orthopédiste. Après une chirurgie fructueuse, Mme Moreland a décidé de devenir bénévole pour Connexion Ortho.

Chez les personnes atteintes de scoliose, la colonne vertébrale dévie tantôt d’un côté, tantôt de l’autre et, sur leurs radiographies, on voit davantage un « S » ou un « C » qu’une ligne droite. Mme Moreland, 45 ans, a remarqué les premiers symptômes de cette condition à l’âge de 15 ans. La scoliose causait la compression de certains nerfs et des douleurs sciatiques; elle était donc hospitalisée par intermittence pour subir des tractions, puis suivait des traitements de physiothérapie.

Éventuellement, la douleur s’est aggravée à tel point que, si elle conduisait, elle devait s’appuyer sur ses coudes pour rester assise. La moindre bosse la faisait pleurer. En 1989, elle a subi une spondylodèse, ce qui a permis de soulager la douleur pendant une douzaine d’années.

Puis, il y a environ cinq ans, la douleur est revenue. Mme Moreland a essayé les injections de Botox, l’acupuncture, les relaxants musculaires et les médicaments antidouleur. Rien ne fonctionnait. À un certain point, explique-t-elle, « j’avais l’air d’un point d’interrogation, penchée sur ma canne ».

Enfin, elle a appris qu’il était possible de subir une reconstruction de la colonne au Foothills Hospital, à Calgary. L’orthopédiste lui a inséré 24 vis (2 par vertèbre), 2 pinces et 2 tiges (une de chaque côté de la colonne). Mme Moreland dit ne s’être jamais sentie mieux, et elle mesure maintenant 6,4 cm (2½ po) de plus. « Je me sens revivre », poursuit-elle.

Par l’intermédiaire de Connexion Ortho, elle souhaite aider les malades à savoir à quoi s’attendre par rapport à leur chirurgie orthopédique et à considérer celle-ci avec plus de confiance et d’aisance.

« Nous devons prendre notre santé en main, explique-t-elle. Il faut participer aux soins, et non pas plonger tête première dans le système et espérer que tout se passe bien. La connaissance, c’est la clé. »